Solar Max

Premières lignes....jpg Premières lignes…

 » Des incapables. Des putains d’enfoirés d’incapables. Sitôt la communication coupée, Victoria s’était saisie du vase posé sur la table basse pour le projeter à terre, de toutes ses forces et à deux mains. Elle avait lâcher un cri de rage, les poings fermés et tous muscles tendus, jusqu’à ce que ses yeux captent dans le miroir du salon le reflet de son visage écarlate, déformé par une expression de haine paroxysmique. Elle s’était instantanément calmée, avait respiré à fond et rejoint la terrasse en contournant les débris de cristal. En observant la baie de San Francisco, elle avait repris peu à peu le fil de ses pensées articulées, maîtrisées. Avec toujours cette prodigieuse colère, intacte, installée derrière le paravent de ses réflexions logiques et froides. Cette colère qui était son moteur, sa principale force, le carburant qui alimentait son ambition . «   

Solar Max

Je remercie Pierre-Jean Verhoye, pour l’envoi de son dernier roman.
Après  » No Trace «  , Coup de cœur de Gilles Legardinier et Grand Prix Femme Actuelle 2018, Pierre-Jean Verhoye revient avec  » Solar Max «  publié en fin d’année 2018. Dans une suite très rythmée, le lecteur retrouve les personnages du premier tome. L’héroïne Raja retrouvera-t-elle enfin sa fille Juliette ?
Août 2030. Victoria Banks Melville vit à Miami avec ses deux filles adoptives, Juliette et Alice. Depuis 2015, cette femme riche et influente n’a qu’une obsession : retrouver Raja Connor, celle qui est à l’origine du fiasco de ses opérations. Mais ses recherches restent vaines, jusqu’à ce qu’elle fasse un étrange rapprochement.
p. 90 :  » […] derrière Louise Eiberg se cachait une femme qui avait mystérieusement disparu ce jour-là : Raja Connor. La mère biologique de Juliette. « 
Cette dernière vient de publier une découverte scientifique qui risque de bouleverser l’industrie pharmaceutique et compromettre les nouveaux projets de Victoria. Elle doit donc tout faire pour la retrouver et l’éliminer une bonne fois pour toutes !
p. 18 :  » […] elle voulait tout savoir sur Louise Eiberg et sur cette fondation No Trace. « 
Depuis la disparition de sa fille Juliette, Raja a élevé ses deux autres filles clonées, Mona et Lisa, avec l’aide de Goran, l’ancien flic dont elle est tombée amoureuse.
p. 55 :  » Elle adorait les jumelles, bien sûr. Et, bien sûr, elles étaient intimement liées comme mère et filles. Mais une distance entre elles s’était mise en place au cours des premières années, qui perdurait à ce jour. Cette distance qui expliquait que Raja continuait de les observer comme deux sujets d’étude. Comme les enfants de quelqu’un d’autre.  »
Mais au cinquième anniversaire des jumelles, l’entente entre Raja et Goran s’est étiolée, jusqu’à ce que ce dernier décide de partir.
p. 78 :  » De son côté, Raja était naturellement devenue la présidente de la Fondation No Trace. Depuis sa création en 2019, cette organisation scientifique couvait deux projets majeurs : celui de la mémoire de l’eau, auquel Raja vouait toute son énergie depuis son arrivée à la ferme, et celui des signatures EM, placé sous la responsabilité de Thomas, et sur lequel Raja collaborait régulièrement. « 
Au même moment, Elizabeth, la mère de Raja, a fondé un centre d’accueil à Cuba pour enfants autistes, parfois même légèrement schizophrènes, mais qui avaient la particularité d’être, depuis leur plus jeune âge, connectés au Psycosme. Dotée de cet étrange pouvoir, Elizabeth consacre tout son temps à ces enfants, et n’hésite pas à organiser une opération commando pour récupérer l’un d’eux, dont elle ressent leur appel de détresse.
Théau l’a rejointe en 2022, après le décès de sa compagne Sonia, suite à un cancer foudroyant. Il n’avait mis que quelques semaines pour démissionner de ses fonctions de directeur financier de MyEn. Plongé dans une sévère dépression depuis, il avait répondu positivement à l’invitation d’Elizabeth de la rejoindre à Cuba. Depuis, ils forment un couple très soudé. Petit à petit, il avait pris ses marques au Centro.
p. 29 :  » Les propriétés du Psycosme demeurait un sujet d’émerveillement pour Théau. Depuis ses premières excursions dans cet envers du monde réel, au début de l’année 2016, il l’avait adopté dans son fonctionnement interne, intégré dans son quotidien comme une nouvelle dimension. Pour lui, le Psycosme était autant un moyen de communication qu’un lieu à part entière, dont il poursuivait la cartographie en explorateur, aidé par les intuitions d’Elizabeth, qui continuait d’être une guide parfaite. « 
Mais en 2030, le réchauffement climatique et ses dérèglements font peser un risque évident sur la planète. Le risque d’une tempête solaire semble imminent, faisant craindre une panne géante de tous les systèmes électriques, et privant tous les habitants du monde de connexion informatique. Comment le monde va réagir fasse à ce dysfonctionnement aux conséquences incommensurables ?
Au moment d’embarquer dans son jet privé, Victoria reçoit un SMS qui va bouleverser le cours de la vie de chacun des protagonistes, de manière irréversible.
p. 92 :  » Maman, tu ne devineras jamais avec qui j’avais rendez-vous ce matin, avec deux françaises, elles s’appellent Mona et Lisa, elles me ressemblent comme deux gouttes d’eau, c’est dingue ! On va passer un peu de temps ensemble. Je vais t’envoyer une photo, tu vas voir, c’est hallucinant ! « 
Comment Raja réagira-t-elle de son côté, lorsqu’elle apprendra que ses jumelles sont parties rejoindre leur sœur aînée, qu’on lui enlevée il y a une quinzaine d’années ?
Ce second tome est riche en rebondissements ! Quel plaisir de retrouver les personnages que le lecteur avait quitté à la fin de  » No Trace « , laissant de nombreuses questions sans réponses. Cependant, je n’ai pas été autant emballée par cette suite. Le saut dans le temps m’a paru excessif, et extrapole l’aspect scientifique. On est totalement tombé dans la science-fiction, un domaine de lecture auquel je reste hermétique.

 » Nous sommes si infirmes, si désarmés, si ignorants, si petits, nous autres, sur ce grain de boue qui tourne délayé dans une goutte d’eau. «  Guy de Maupassant, Le Horla

Note : 3/5

Auteur : Pierre-Jean VERHOYE

Année de parution : 2018

536 pages 

https://www.lesnouveauxauteurs.com/livre/4022/verhoye-pierre-jean/solar-max

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