Souvenirs de la marée basse (3.5/5)

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Chantal Thomas rend ici un magnifique hommage, d’une part à sa relation certes complexe mais fusionnelle avec sa mère, et d’autre part, à la passion de la natation qu’elles partagent.
 » J’aime l’eau d’amour. Et dans l’expression « l’eau est bonne », je perçois une température mais aussi une qualité morale ».
En effet, par le biais de courts chapitres, aux noms soigneusement choisis et évocateurs, l’auteure nous fait découvrir la joie mais surtout la liberté que sa mère – Jackie – ressentait lorsqu’elle nageait.
 » Ma mère ne se repose pas, ne se pose sur rien – sauf sur la mer. »
Plaisir qu’elle lui transmettra….
 » D’ailleurs, je ne pense pas en termes de région, mais de rivage – sable, mer et ciel dans une interaction perpétuelle, une interpénétration infinie. C’est cette fluidité qui est de ma part objet d’amour. A vrai dire, j’en fais moi-même partie. »
Ce sont deux femmes en osmose totale dans le milieu aquatique.
Toute la vie de Jacky s’organisera autour de cet art de vivre, à la fois fantaisiste et décomplexé.
Mais lorsqu’elle est privée de cette pratique quotidienne, quasi physiologique, son état dépressif reprend ses droits.
« … ma mère a deux visages : son visage de maison, obscur, et son visage de natation, lumineux. »

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