Les Glorieuses – Vanity case

Je tiens à remercier Frédéric Stenz pour l’envoi et la lecture en avant première de  » Les Glorieuses – Vanity case «  paru ce mois-ci aux éditions Erik Bonnier.

Après les deux précédents tomes qui traitaient des mythes des Trente Glorieuses et de la situation des femmes, voici venu le tour des hommes, et de quelle manière ! Dans  » Vanity case «  troisième opus de cette série consacrée à la période des Trente Glorieuses, Frédéric Stenz nous raconte sous forme de recueil de nouvelles, la chute brutale de ces hommes, héros modernes ?

Ils sont Henri, Sébastien, Giovanni ou bien encore Antonin. Tous ces hommes qui ont profité du tremplin économique et social des Trente Glorieuses et qui prospèrent fièrement, voire ridiculement, englués dans leur réussite.

p. 8 :  » Sa supériorité […] celle qu’il devait à son manque absolu de scrupules et à son intelligence vive, doublée d’un cynisme parfaitement décomplexé. « 

De revendeur d’art sans scrupules au trader obnubilé par sa plus-value, tous baignent dans l’égocentrisme de la réussite jusqu’à la chute.

p. 95 :  » – Cela n’est pas de l’art mais de la spéculation. La société qui se regarde dans un miroir, c’est d’une parfaite vacuité. « 

Quand la passion laisse place à l’orgueil et à la gloire, la société créée des monstres d’individualisme, bien trop sûrs d’eux et dont les beaux rêves d’avenir s’écroulent comme des châteaux de carte. Et c’est dans ces retournements de situation que s’exprime tout le talent de cet auteur : c’est exaltant !

p. 134 :  » – Alors tu vas me quitter, c’est ça. Tu vas quitter tout ça ?

-Non, mon chéri, moi je vais rester. Tu vois ce jeune homme là-bas, près des cyprès ? Non, bien sûr, tu ne le vois pas, il n’est que le jardinier. Sais-tu seulement qu’il se nomme Olivier ? Lui, il a su être là, lui, il a su aider Elvis et le soigner, lui, il a su me regarder, telle que je suis, et m’écouter. Oui, m’écouter. Tu le vois là, il nous regarde encore ou plutôt c’est moi qu’il regarde, le reste n’existe même pas à ses yeux. Et ça, c’est tout ce que je voulais, c’est tout ce qui me suffit, c’est tout ce que j’attendais de toi. Et que tu n’as pas su, que tu ne sauras jamais, me donner. Toi tu t’en vas, mon chéri, moi je reste. « 

Un troisième opus grisant dans lequel le piège de la réussite immorale se referme sur ces hommes opportunistes ! Un recueil de nouvelles qui ravira notamment les lectrices, j’en suis convaincue, dans une période où l’invulnérabilité et l’intouchabilité des hommes sont définitivement rompues. Des histoires qui font parfois sourire mais surtout réfléchir à la manière dont la société évolue. Alors, amies lectrices, amis lecteurs, lisez cet ouvrage et partagez vos impressions !

https://www.erickbonnier-editions.com/nouveaut%C3%A9s/vanity-case

Frederic Stenz attends the Journees Nationales Du Livre Et Du Vin... Photo  d'actualité - Getty Images

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